Le « moment de vérité » de François Bayrou aura bien eu un prix. Ce mardi, le Premier ministre a annoncé la suppression de deux jours fériés, dans le cadre du grand effort national qu'il appelle de ses vœux. Une décision symbolique, lourde, presque brutale, qui marque un tournant dans son discours de vérité sur l'état du pays. Mardi 15 juillet, le Palois a annoncé que l'État allait mettre en place un plan d'économies de 43,8 milliards d'euros. « Il s'agit d'un plan pluriannuel de retour à l'équilibre de la dette sur cinq ans », a-t-il déclaré. Il ambitionne de ramener le déficit à 5,4 % en 2025, puis à 4,6 % en 2026, à 4,1 % en 2027, à 3,4 % en 2028 pour atteindre 2,8 % en 2029. « C'est le seuil à partir duquel la dette n'augmente plus. »
Les deux jours fériés concernés sont le lundi de Pâques et le 8 Mai. Il s'agit de « propositions », a précisé François Bayrou, et il pourra s'agir d'autres jours. Une telle mesure permettrait d'économiser 4,2 milliards d'euros. Avant cette annonce, la France comptait 11 jours fériés énumérés par l'article L. 3133-1 du Code du travail : Nouvel An, lundi de Pâques, 1er Mai, 8 Mai, Ascension, lundi de Pentecôte, 14 Juillet, Assomption (15 août), Toussaint, 11 Novembre, Noël.
La mesure fait écho à la journée de solidarité instaurée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin après la canicule de 2003 : ce lundi de Pentecôte travaillé, censé financer la dépendance, avait provoqué une levée de boucliers. Depuis, son application est restée floue et inégale selon les secteurs.
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