La perte de Charlie Kirk, à la Maison-Blanche, est un drame personnel autant que politique. Le vice-président américain JD Vance, ami proche du défunt conservateur, l’a encore rappelé lundi, en y animant exceptionnellement le «Charlie Kirk Show», une émission qui était animée quotidiennement par le podcaster.on d’illustrer à quel point ce dernier, à la tête de l’organisation Turning Point USA, était un pilier de l’administration, bien que sans titre officiel.
«Les derniers jours ont été très durs pour notre pays, pour moi, pour ma famille», a commencé l’ancien sénateur de l’Ohio assis à la table d’un salon de la Maison-Blanche. «Chaque personne dans ce bâtiment doit quelque chose à Charlie», a-t-il ajouté rendant hommage à un «visionnaire» qui «a joué un rôle majeur pour faire élire Donald Trump» en 2024, mais aussi à un «père et un mari». «Nous devons aussi parler de cet incroyable mouvement destructeur d’extrême gauche qui a grandi ces dernières années et qui est une des raisons pour lesquelles Charlie a été tué», a aussi rapidement promis le vice-président dans une intervention sans détour, avant de recevoir son premier invité, Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump.
«Nous allons diriger toute la colère que nous ressentons contre la campagne organisée qui a débouché sur cet assassinat, pour déraciner et démanteler ces réseaux terroristes», a affirmé à son tour Stephen Miller, évoquant «un vaste mouvement de terrorisme intérieur».
«Nous allons utiliser toutes les ressources dont nous disposons au ministère de la Justice, à la Sécurité intérieure et dans l’ensemble du gouvernement pour identifier, perturber, démanteler et détruire ces réseaux et rendre l’Amérique à nouveau sûre pour le peuple américain», a encore martelé Stephen Miller sous l’œil approbateur du vice-président américain. Le chef de cabinet adjoint a aussi assuré que l’«incroyable colère» ne devait pas être une «colère aveugle» mais une colère «canalisée», qui est par ailleurs «l’un des vecteurs de changement de l’histoire de l’humanité». Stephen Miller n’a pas précisé quels groupes ou entités la Maison-Blanche projetait de viser.
JD Vance, de son côté, a nommé directement l’Open Society, l’organisation financée par le milliardaire progressiste George Soros, ainsi que la Fondation Ford. Le vice-président les a accusées de financer le magazine The Nation dont un article, publié après la mort de Charlie Kirk, aurait été mensonger factuellement à son propos tout en le qualifiant de «raciste, transphobe, homophobe et misogyne». Il a plus généralement pointé la «propagande» du «mouvement progressiste américain» qui porte, selon lui, une part de responsabilité dans la mort de Charlie Kirk.
«Il n’y a pas d’unité avec les gens qui célèbrent l’assassinat de Charlie Kirk», a aussi proféré le vice-président avant de décliner cette accusation en anaphore. JD Vance avait reçu le soutien de Charlie Kirk pour se présenter au poste de sénateur dans l’Ohio en 2022 avant que ce dernier ne plaide en sa faveur auprès de Donald Trump pour devenir le candidat à la vice-présidence. «Nous avons aussi des fous de notre côté de l’échiquier politique, mais c’est un fait statistique que la plupart des fous dans la politique américaine sont des membres assumés de l’extrême gauche», a-t-il enfin asséné.
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