Edouard Philippe est favorable à l'organisation d'une élection présidentielle "dès lors que la France [sera] dotée d'un budget". L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020 l'a dit, ce mardi 7 octobre, sur RTL. Intérim, campagne, délai avant le scrutin...
L'élection du président de la République est régie par l'article 7 de la Constitution, qui prévoit aussi les règles qui s'appliquent "en cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit" (démission, décès, etc.). Dans une telle situation, les fonctions du chef de l'Etat sont exercées par le président du Sénat. En clair, Gérard Larcher deviendrait Président par intérim. Il n'aurait pas le droit de dissoudre l'Assemblée nationale ou d'organiser de référendum pendant son intérim. Et dans l'hypothèse où Gérard Larcher serait à son tour "empêché", les fonctions du président de la République seraient remplies par le gouvernement.
Deux situations d'intérim ont eu lieu depuis le début de la Ve République, en 1969 et en 1974. A chaque fois, c'est Alain Poher qui l'a assuré en tant que président du Sénat. La première fois après la démission de Charles de Gaulle, la seconde après le décès de Georges Pompidou. Dans la foulée, des élections anticipées avaient été organisées, voyant l'arrivée au pouvoir successivement de Georges Pompidou, puis Valéry Giscard d'Estaing.
A noter que lors d'une période de "vacance", le gouvernement ne peut pas faire usage de l'article 49.3 de la Constitution, ni engager de révision de la Constitution.
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