C’est la surprise de ce remaniement. La nomination, dimanche 5 octobre, de l’ancien ministre des finances Bruno Le Maire au portefeuille des armées, après quatre semaines de tergiversations, est un retour que peu avaient vu venir. A tel point que Bruno Retailleau, le président du parti Les Républicains et ministre de l’intérieur, a menacé de quitter le gouvernement quand il l’a appris, ouvrant ainsi une crise inédite.
Rentrer dans le gouvernement de son ami et ancien assistant parlementaire Sébastien Lecornu ? « Cela est totalement exclu », avait pris soin de nier Bruno Le Maire, le 22 septembre, dans un entretien à L’Usine nouvelle. « Après notre défaite aux élections législatives [de 2024] (…), j’ai considéré que nous n’avions plus les marges de manœuvre nécessaires pour agir clairement et fermement au service des Français. Je n’ai pas changé d’avis », avait-il expliqué. Quinze jours plus tard, il a finalement tourné casaque. « Dans les circonstances exceptionnelles que traverse la France, on ne se dérobe pas ».
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