C’est donc dans sa résidence secondaire de l’île d’Yeu (Vendée) que s’est retranché Bruno Retailleau, après son tweet vengeur du 5 octobre venu solder son année passée Place Beauvau. Tandis que son parti a sombré dans une crise interne, le patron des Républicains fait profil bas. D’autant qu’il a été fragilisé par l’entrée de trois nouveaux LR au gouvernement Lecornu II et par le refus de ses députés de censurer tout ce beau monde.
Pas d’exclusion formelle, mais un nouveau chapitre de divisions internes : Les Républicains ont annoncé la suspension des ministres de leur parti du gouvernement de Sébastien Lecornu, trois semaines après le spectaculaire départ du ministère de l’intérieur du patron de LR, Bruno Retailleau. La mesure, qui divise le parti entre son équipe dirigeante, ses adhérents et ses députés, a été annoncée par la direction lors d’un bureau politique réuni mercredi 22 octobre dans la soirée et qui s’est prononcé par un vote, selon des sources concordantes. Plusieurs voix se sont opposées à la suspension, dont Jean-François Copé, Xavier Bertrand et le président des députés LR, Laurent Wauquiez, selon les mêmes sources.
Les six ministres concernés – Annie Genevard (Agriculture), Rachida Dati (Culture), Philippe Tabarot (Transports), Vincent Jeanbrun (Logement), Sébastien Martin (Industrie) et Nicolas Forissier (Commerce extérieur)- avaient fait savoir dans la journée qu’ils s’étaient mis « en retrait de toute fonction » au sein de LR, auquel ils rappelaient leur « attachement ». LR vit un nouvel épisode de crise interne depuis la formation et la démission éclair du premier gouvernement Lecornu, un épisode qui a entraîné le départ de Bruno Retailleau du ministère de l’intérieur. Le bureau politique du parti, dans une réunion houleuse, avait ensuite prôné la non-participation au deuxième gouvernement Lecornu, une position confirmée par un vote des adhérents, mais contraire à celle des députés du groupe présidé par Laurent Wauquiez.
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