Le site d'information en ligne Médiapart a diffusé des extraits de sept écoutes judiciaires portant sur des conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog passées depuis des portables achetés sous de fausses identités. Selon les extraits publiés, le magistrat à la cour de cassation, Gilbert Azibert, serait intervenu auprès de trois membres de la Cour de Cassation chargés d'examiner la validité des actes d'instruction dans l'affaire Bettencourt. Une information judiciaire a été ouverte pour trafic d'influence sur ce point.
En outre, selon Médiapart, Me Herzog aurait été "informé par une taupe dans l'appareil d'Etat sur l'affaire libyenne" qui porte sur des soupçons de financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par Mouammar Kadhafi.
Paul Bismuth, qui a servi de prête-nom dans le scandale des écoutes téléphoniques visant Nicolas Sarkozy, a avoué mercredi se sentir comme «un pion dans un sac de détritus». L' entrepreneur immobilier, qui habite Israël, était interviewé par la chaîne internationale israélienne I24news. Son identité a été empruntée pour ouvrir une seconde ligne téléphonique à Nicolas Sarkozy, dont les conversations téléphoniques privées avec son avocat Thierry Herzog ont fait l'objet des fameuses écoutes.
Selon Mediapart, l'avocat de l'ex-président Thierry Herzog qualifie de "bâtards de Bordeaux" les juges chargés d'instruire l'affaire Bettencourt. Les écoutes démontreraient un certain activisme de Nicolas Sarkozy pour annuler la saisie de ses agendas. Enfin, les écoutes révèlent également que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont monté des conversations fictives sur leurs lignes officielles pour déjouer les enquêteurs.
|