Même pas encore votée et déjà menacée. Le président Les Républicains du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé ce samedi 25 octobre que «le Sénat rétablira la réforme» si l’Assemblée nationale la suspend. «Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c’est 30 milliards de déficit en 2035», souligne-t-il dans une interview au Parisien.
Selon l’élu de droite, le gouvernement de Sébastien Lecornu négocie trop avec le PS pour éviter une censure de leur part : «le Premier ministre regarde surtout du côté des socialistes. Il a abandonné le 49.3 comme un cadeau de Noël mais les socialistes en demandent et en demanderont toujours plus». «Durer ‘‘quoi qu’il en coûte’’, ce n’est pas l’intérêt de la France», enchaîne Gérard Larcher. «Nous devons tous être à la hauteur des enjeux, le Sénat le sera».
Les socialistes ont obtenu du Premier ministre Sébastien Lecornu - en échange d’une non-censure de leur part - que la suspension de la réforme des retraites puisse être votée par l’Assemblée nationale dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale (PLFSS), qui débute lundi en commission. La mesure sera ensuite débattue dans l’hémicycle de la chambre basse.
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