Si la coalition soutenant Emmanuel Macron arrive en tête du second tour de l'élection présidentielle, elle enregistre des revers cinglants dans ses rangs. La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, ou l'ancien ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sont battus. Sans parler du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, qui n'a pas été réélu dans sa circonscription de Carhaix (Finistère).
Il surplombait et présidait l'Assemblée nationale depuis cinq ans. Il n'arpentera plus le perchoir de l'hémicycle. Dans un scrutin qui avait pris des airs de référendum pour ou contre Richard Ferrand, le député de la 6e circonscription du Finistère a été battu par son adversaire de la Nupes, Mélanie Thomin par 50,87% des voix, contre 49,13%, selon le ministère de l'Intérieur, sur 98% des bulletins dépouillés. "Je viens de prendre acte des résultats indiquant que les électrices et les électeurs de la 6e circonscription du Finistère ont choisi d'élire députée ma concurrente", a déclaré le candidat défait.
Ancien ministre de l'Intérieur et patron de LREM, le député de la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence a été battu par l'insoumis et représentant de la Nupes, Léo Walter. Au premier tour, Christophe Castaner était pourtant arrivé en tête avec 30,16 % des voix. Le proche d'Emmanuel Macron a notamment souffert d'une sorte de front anti-Castaner puisque des figures de la circonscription comme le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, avait appelé à "voter contre" le marcheur de la première heure.
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