Sur le plateau de France 2, mercredi 10 juillet au soir, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, n’a toujours pas de réponse à apporter quant à l’identité d’un potentiel premier ministre pour représenter le Nouveau Front populaire (NFP). « Nous avons toutes et tous soif de parvenir à un résultat », promet-il. Trois jours après le second tour des élections législatives anticipées, gagnées par le NFP d’une courte tête, avec 182 députés, la pression s’accroît sur l’alliance de gauche, alors qu’à droite et chez les macronistes, certains s’activent pour l’écarter du gouvernement.
Mercredi, le chef de l’Etat lui-même, Emmanuel Macron, nie la victoire du NFP dans une lettre aux Français. « Personne ne l’a emporté », écrit le président de la République. Le locataire de l’Elysée laisse entendre qu’il ne revient pas au NFP de gouverner et invite « l’ensemble des forces politiques » qui se reconnaissent dans les « institutions républicaines », « le parlementarisme », et qui ont une « orientation européenne », à constituer « une majorité ». Le chef de l’Etat veut donc une coalition sans La France insoumise (LFI), qu’il n’a eu de cesse de placer hors de « l’arc républicain ».
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