Un appel entre Emmanuel Macron, Donald Trump, le président de l'Égypte Abdel Fattah El-Sisi et le Roi de Jordanie Abdallah II a été organisé ce lundi 7 avril, "à l’initiative du Président de la République", précise l'Élysée.La situation à Gaza a été "évoquée" lors de cet appel qui se tient alors qu'Emmanuel Macron est en visite en Égypte. Le président français avait évoqué ce samedi un "sommet trilatéral avec le Président égyptien et le Roi de Jordanie", sans mentionner la participation de Donald Trump.
Emmanuel Macron doit se rendre ce mardi dans la ville d'al-Arich, à 50 km de la bande de Gaza, pour rencontrer des acteurs humanitaires et sécuritaires et "marquer sa mobilisation constante" en faveur d'un cessez-le-feu. Lors de cette étape hautement symbolique, il appellera à "la réouverture des points de passage pour l'acheminement de fret humanitaire à Gaza", selon la présidence française.Le président français a apporté ce lundi son soutien au plan arabe pour la bande de Gaza, estimant qu'il s'agit d'une "voie réaliste à la reconstruction de Gaza. Emmanuel Macron a rappelé son opposition "ferme aux déplacements de populations" et a condamné "la reprise des frappes israéliennes à Gaza". Selon Emmanuel Macron, cela est "un recul dramatique" de la situation" et a appelé à un "retour immédiat au cessez-le-feu" et à une reprise de l'aide humanitaire pour les 2,4 millions de Gazaouis.
La position française diverge de celle américaine. Début février, Donald Trump avait évoqué une prise de contrôle de la bande de Gaza, voulant en faire une "Côte d'Azur du Moyen-Orient", en déplaçant la population locale vers l'Égypte ou la Jordanie.
Lors de sa prise de parole, le président français a déclaré que "le Hamas ne doit avoir aucune part" dans une future gouvernance du territoire palestinien et "ne doit plus constituer une menace pour Israël". Depuis l'attaque du 7-Octobre, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, la guerre menée par Tsahal à Gaza a fait près de 51.000 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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