Manuel Valls, candidat investi par La République en marche (LRM) dans la 5e circonscription des Français de l’étranger (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco), a été éliminé au premier tour, dimanche 5 juin. L’ex-socialiste est arrivé troisième avec 15 % des voix, selon les résultats diffusés par le ministère des affaires étrangères. Il est largement devancé par le candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Renaud Le Berre, arrivé en tête (27 %) mais aussi et surtout par Stéphane Vojetta, le député sortant et candidat dissident de LRM (25 %).
L’ancien premier ministre socialiste a reconnu sa défaite dans un message publié sur Twitter : « Je prends acte des résultats. (…) Si la dissidence et la division ont semé la confusion, je ne peux pas ignorer mon score et le fait que ma candidature n’a pas convaincu. (…) Il m’appartient lucidement d’en tirer les conséquences ». M. Valls a ensuite appelé à faire barrage au second tour à Renaud Le Berre, dans cette cinquième circonscription des Français de l’étranger, qui regroupe l’Espagne, le Portugal, Monaco et Andorre et compte environ 120 000 électeurs inscrits.
« Adieu Twitter… », a-t-il ajouté, avant de fermer son compte sur le réseau social. Plusieurs membres de l’alliance à gauche Nupes et en particulier de La France insoumise (LFI) se sont immédiatement réjouis de la nouvelle, relayant sur Twitter, comme le numéro deux de LFI Adrien Quatennens, une photo de Jean-Luc Mélenchon et d’autres parlementaires brandissant des pancartes « Bon débarras ».
L’investiture de M. Valls par LRM avait provoqué la contestation du député sortant, Stéphane Vojetta, qui s’estimait le candidat naturel du parti présidentiel. Il avait aussitôt annoncé qu’il serait candidat à sa succession, et dénoncé les « parachutages et soubresauts de l’ancien monde ». « Les Français de la circonscription méritent d’être représentés par une personne pour qui la proximité, la fidélité et le respect de la parole donnée ont une valeur », ajoutait-il dans son communiqué.
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