Cela fait plusieurs semaines qu’on en parle, et ça arrive ce mardi. Le gouvernement présente sa réforme des retraites , après avoir une première fois repoussé ce rendez-vous initialement prévu le 15 décembre. Pour détailler les contours du projet de loi, la Première ministre, Élisabeth Borne , tient une conférence de presse à partir de 17h30. « Préserver notre système de retraites est un engagement du Président de la République. L’objectif est d’assurer la pérennité de notre système de retraites par répartition, d’en renforcer la justice sociale et d’améliorer la qualité de vie au travail pour les seniors », peut-on lire dans un communiqué envoyé par Matignon. Seront également présents : Bruno Le Maire (Économie), Olivier Dussopt (Travail) et Stanislas Guerini (Transformation et Fonction publiques).
Mais, dès l’annonce faite, les rendez-vous vont se multiplier côté opposition. Les numéros un de la CFDT, de la CGT, de la CFE-CGC, de la CFTC, de FO se retrouvent en intersyndicale pour dévoiler leur riposte. Peut-être une manifestation interprofessionnelle le lundi 23 janvier, jour de présentation du texte en Conseil des ministres. « Il n’y aura pas de deal avec la CFDT » en cas de report de l’âge légal et « on fera tout pour que le gouvernement recule », avertit d’ores et déjà averti son leader Laurent Berger. Les syndicats espèrent faire le plein dans la rue. Selon un sondage Ifop-Fiducial, plus de deux tiers des Français (68 %) sont défavorables au report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, selon un sondage Ifop-Fiducial.
Deux médias engagés, à savoir Fakir, de François Ruffin, et Reporterre organisent un meeting mardi soir à Paris en présence de plusieurs élus de gauche : les députés Fabien Roussel (PCF), Boris Vallaud (PS), Mathilde Panot (LFI) et la nouvelle cheffe d’EELV, Marine Tondelier. La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) a annoncé l’organisation de meetings communs, partout en France. Le premier se tiendra mardi 17 janvier à Paris. « Nous appelons nos formations politiques à se réunir à l’échelle des communes, des départements et des circonscriptions et à participer aux collectifs locaux qui se mettront en place avec toutes les forces qui le souhaitent », peut-on lire dans un communiqué. La France insoumise, contrairement aux autres partis de la Nupes, a indiqué qu’elle soutiendra la marche du 21 janvier à l’appel des organisations de jeunesse.
Après son interview au JDD où il se dit prêt à « voter une réforme juste », le président des Républicains, Éric Ciotti, tient ce mardi son premier bureau politique, où sera sans aucun doute évoquée la réforme. Le gouvernement espère en effet rallier les élus de droite.
|