C'est une cérémonie très solennelle qu'a voulue Élisabeth Badinter pour l'entrée au Panthéon de Robert Badinter, son mari décédé le 9 février 2024 à l'âge de 95 ans. C'est en présence d'une cinquantaine d’invités de la famille Badinter, parmi lesquels l’avocat Richard Malka, la romancière, Karine Tuil ou encore le dessinateur de presse Plantu, et devant une foule de Français que l'hommage a débuté.
Une journée historique alors que le matin même des tags injurieux ont été retrouvées sur la tombe de Robert Badinter au cimetière de Bagneux, en banlieue parisienne. Une enquête, confiée à la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, a été ouverte du chef de profanation de sépulture, des faits punis d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende. "Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire", a immédiatement réagi Emmanuel Macron. Le chef de l'État présent au Panthéon ce jeudi soir pour prononcer un discours dans lequel il a promis de continuer à "porter" son combat contre la peine de mort "jusqu'à l'abolition universelle".
"Robert Badinter, né dans les années vingt ravagées par la haine des Juifs, s'est éteint dans nos années vingt où à nouveau la haine des Juifs tue. N'éteignons jamais cette colère face à l'antisémitisme", a aussi dit le président de la République lors de la cérémonie.
"Robert Badinter entre au Panthéon avec les Lumières et l'esprit de 1789", "avec les principes de l'État de droit", a poursuivi Emmanuel Macron. "Il entre au Panthéon et nous entendons sa voix qui plaide ses grands combats essentiels et inachevés : l'abolition universelle de la peine de mort, la lutte contre le poison antisémite et ses prêcheurs de haine, la lutte pour la défense de l'État de droit".
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