Ce samedi 3 septembre, Ségolène Royal a tenu à revenir sur la polémique suscitée par son passage sur BFMTV où elle accusait notamment le président ukrainien de mener « une propagande de la peur ». L’ancienne ministre de l’Écologie a souhaité s’excuser pour ses propos auprès des victimes de la guerre en Ukraine. « Je n’ai jamais nié les crimes de guerre et je m’excuse volontiers auprès des victimes si elles l’ont pensé », a-t-elle tweeté deux jours après cette séquence controversée. Pour se justifier, Ségolène Royal a tenu à mettre en avant l’intégralité de la séquence diffusée sur BFMTV, et qui selon elle, n’aurait pas été partagée dans son intégralité lors des rediffusions en ligne. Ce qu’elle a fait. « Ici la fin de ma parole, coupée dans les rediffusions. Plaider pour la paix c’est agir pour l’arrêt des souffrances du peuple ukrainien et de l’agression russe », a-t-elle également écrit dans son tweet accompagné de la fameuse séquence.
Dans cet extrait partagé par la femme politique, cette dernière avance que « la description des horreurs dans le cadre d’une propagande de guerre empêche les processus de paix » et explique qu’il existe « une forme de surenchère dans la description de l’horreur » par l’Ukraine afin de « susciter des livraisons d’armes et de s’interdire de mettre en place des processus de négociation et de paix ». De quoi contrebalancer avec ses déclarations jeudi à l’antenne de BFMTV. Ségolène Royal avait alors avancé l’idée que la maternité bombardée à Marioupol le 9 mars avait été sciemment « utilisée » par Volodymyr Zelensky pour empêcher la mise en place d’un processus de paix.
Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix. « Vous pensez bien que s’il y avait la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l’heure des téléphones portables on les aurait eues (les images)… », avait alors déclaré l’ancienne députée, provoquant immédiatement une vague d’indignation au sein de la classe politique et de plusieurs associations en lien avec l’Ukraine.
À ce titre, le collectif Stand With Ukraine a annoncé vendredi au service CheckNews de Libération son intention de porter plainte contre l’ancienne ministre pour ses propos sur la guerre en Ukraine.« C’est insupportable pour les victimes d’entendre ça, surtout de la part d’une personnalité politique de premier plan comme Ségolène Royal », a déclaré Edward Mayor, cofondateur du collectif. « On ne peut pas laisser dire ça, donc on va essayer d’avancer vite avec nos avocats, et pour collecter des témoignages de victimes et de témoins. »
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