Les rebelles barricadés depuis l’été 2012 dans les quartiers orientaux de la capitale du nord de la Syrie ont succombé à l’offensive loyaliste. Après avoir reculé de quartier en quartier depuis le déclenchement de cette attaque, le 15 novembre, les combattants anti-Assad, terrassés par la puissance de feu de leur adversaire, ne contrôlaient plus, mardi 13 décembre, qu’une minuscule poche de territoire, au sud de la citadelle.
Un réduit d’une poignée de kilomètres carrés, centrés sur les districts de Seïf Al-Daoula et Al-Ansari, dont la reprise par les forces progouvernementales semblait imminente. « Nous sommes dans les derniers instants avant la proclamation de la victoire de l’Armée arabe syrienne dans la bataille d’Alep-Est, affirmait lundi après-midi une source militaire syrienne. Nous pouvons l’annoncer à tout moment. »
Alors que ce week-end, ses alliés russes, par conviction ou diversion, entretenaient encore l’idée d’une évacuation de dernière minute des rebelles, le régime Assad, visiblement décidé à frapper les esprits, a imposé son propre dénouement : l’écrasement inconditionnel de l’insurrection. La reddition ou la mort. Un épilogue d’une brutalité implacable, sur lequel flotte le spectre des massacres de masse, commis par l’armée syrienne, en réponse à des soulèvements islamistes : à Hama, en 1982, et à Alep – déjà – en 1980.
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