Ce lundi, les accusations de Me Patrick Maisonneuve suivies des confessions à coeur ouvert de Jérôme Lavrilleux ont fait l'effet d'une bombe. Dans un premier temps, l'avocat de la société Bygmalion a assuré que l'UMP a contraint la société de communication à établir des fausses factures pour maquiller les dépassements de frais de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Des accusations validées moins d'une heure plus tard par Jérôme Lavrilleux, le directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy.
Le 27 février dernier, Le Point révèle les liens troubles entre l'UMP et Bygmalion, une société de communication fondée par Bastien Millot et Guy Alvès, deux proches de jean-François Copé. L'hebdomadaire affirme alors que la filiale Event&Cie de la société aurait empoché la somme de 8 millions d'euros en «charge(ant) la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appel d'offres». Jean-François Copé avait dénoncé un «coup monté» et «un tissu de mensonges»
Le 5 mars, le parquet de paris ordonne l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «faux», «abus de biens sociaux» et «abus de confiance». La justice s'intéresse aux marchés conclus par l'UMP avec la société Bygmalion entre février et juin 2012, soit pendant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Le 15 mai, Libération révèle que l'UMP aurait réglé près de 20 millions d'euros à Event&Cieentre janvier et juin 2012. Mais, factures à l'appui, le quotidien établit que certaines prestations liées à l'organisation de conventions sont manifestement fictives.
La veille du bureau politique de l'UMP, l'avocat de Bygmalion met les pieds dans le plats. Me Patrick Maisonneuve accuse l'UMP d'avoir contraint Bygmalion a établir de «vrai fausses» factures liées aux meetings de Nicolas Sarkozy, mais imputées à des convention de l'UMP, pour éviter un dépassement des comptes de campagne.» L'avocat estime que les sommes concernées avoisinent les 11 millions d'euros.
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