Charles Pasqua est mort ce lundi après-midi à l’âge de 88 ans. l a succombé à un accident vasculaire cérébral (AVC). Né le 18 avril 1927 à Grasse (Alpes-Maritimes), Charles Pasqua, petit-fils de berger corse, s’était engagé à 16 ans dans la résistance et, gaulliste convaincu, il avait adhéré dès 1947 au Rassemblement du peuple français (RPF). Il avait fait carrière dans la société Pernod-Ricard. Entré à 16 ans dans la Résistance, il avait suivi le général de Gaulle. Elu député pour la première fois en 1968, il avait fondé avec Jacques Chirac le RPR en 1976.
Pièce maîtresse de l’équipe de Jacques Chirac dans les années 1980, Il était devenu ministre de l’Intérieur en 1986-1988 dans le gouvernement Chirac, sous la présidence de François Mitterrand. Il avait à nouveau occupé cette fonction avec rang de ministre d’Etat entre 1993 et 1995 dans le gouvernement d’Edouard Balladur, qu’il avait d’ailleurs préféré à Jacques Chirac lors de la présidentielle de 1995.
Pilier des Hauts-de-Seine, il s’était fait souffler la mairie de Neuilly-sur-Seine en 1983 par un jeune et ambitieux Nicolas Sarkozy, dont il avait contribué à l’ascension et dont il était redevenu proche par la suite. Il avait claqué la porte du RPR en 1999 pour fonder et présider un temps le Rassemblement pour la France (RPF), parti souverainiste, à la tête duquel, associé avec Philippe de Villiers, il avait fait un meilleur score que la liste RPR-DL de Nicolas Sarkozy.
Cité dans près d’une dizaine d’affaires (financement politique, vente d’armes à l’Angola), il avait été condamné définitivement en 2010 dans deux dossiers : à 18 mois de prison avec sursis pour le financement illégal de sa campagne européenne de 1999, via la vente du casino d’Annemasse (Haute-Savoie), et à un an avec sursis par la Cour de justice de la République (CJR) dans l’affaire des détournements de fonds au préjudice de la Sofremi (exportation de matériel de sécurité). L’ancien député européen avait également été condamné à un an de prison avec sursis par la Cour de justice de la République pour « complicité et recel d’abus de biens sociaux » le 30 avril 2010.
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