En se portant à plus de 53% sur la motion Hollande mercredi lors du vote préalable au congrès du Mans, les militants ont conforté le premier secrétaire du PS dans son fauteuil de chef. Il avait menacé de rendre son tablier en dessous de 50%. L'érosion de ses soutiens n'en est pas moins sensible: il perd plus de sept points par rapport au congrès de Dijon de mai 2003 (61,37%) et presque 20 points par rapport au congrès de Grenoble de novembre 2000 (72,9%).
Il devrait être largement réélu à la tête du PS le 23 novembre, après le congrès. Ce sera son quatrième et dernier mandat. Le 24 août, il avait annoncé son intention de "passer le témoin" après la présidentielle de 2007.
Après avoir remis sur pied un Parti socialiste sonné par la débâcle de 2002 et été bombardé "homme de l'année" après la vague rose de 2004, François Hollande est tombé de haut avec le "non" au référendum du 29 mai. Les militants lui renouvellent tout de même leur confiance et consolident ainsi son autorité pour son dernier mandat à la tête du PS.
Lors des 17 mois à venir, il va devoir gérer les nombreux "présidentiables" de sa majorité, Lang, Fabius, Strauss-Kahn, sa compagne Ségolène Royal, et peut-être aussi lui-même, (sans oublier l'hypothèse Jospin). Il va devoir boucler le projet du parti pour 2007, et tenter de panser les plaies d'un parti coupé en deux depuis plus d'un an.
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