François Hollande est venu face à la presse, mercredi 10 avril, pour détailler les mesures prévues par le gouvernement pour son "choc de transparence", qui doit renforcer la lutte contre la fraude fiscale, mais aussi la lutte contre la corruption des élus, après l'affaire Cahuzac.
Il a proposé la création d'un "parquet financier" chargé de centraliser les affaires de corruption et de fraude fiscale pour plus d'efficacité. Il a aussi annoncé la création d'une "Haute Autorité de la transparence", composée de six membres, issus de la Cour de cassation, de la Cour des comptes et du Conseil d'Etat. Elle aura pour charge de "contrôler les déclarations de patrimoine et d'intérêt des parlementaires, ministres, grands élus et hauts responsables de l'administration".
Il sera interdit aux parlementaires d'exercer certaines professions durant leur mandat. L'annonce a été entourée d'un certain flou. Selon le gouvernement, les députés se verront interdire "toute activité professionnelle, sauf exceptions mentionnées dans la loi".
François Hollande a également évoqué les paradis fiscaux. Il a proposé une série de mesures : renforcement des effectifs spécialisés, avec le doublement des effectifs de la Division nationale d'investigations financières et fiscales (Dniff). Il a évoqué l'obligation pour les banques françaises de "rendre publique chaque année la liste de toutes leurs filiales, partout dans le monde, et pays par pays".
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