Nicolas Sarkozy est venu à Bruxelles pour rencontrer le Premier ministre belge Guy Verhofstadt et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Il a réaffirmé son refus d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, critiqué à nouveau la politique monétaire européenne et annoncé de prochaines "initiatives" pour "doter l'euroland d'un véritable gouvernement économique".
"La priorité" de la diplomatie française lors du prochain Conseil européen des 21 et 22 juin reste cependant la question institutionnelle, au point mort depuis le "non" français au Traité constitutionnel européen en 2005. "On a perdu trop de temps; il faut maintenant aller vite", a estimé le Président français lors d'une conférence de presse avec José Manuel Barroso.
Le nouveau traité "ne peut pas être une nouvelle constitution", car "les Français ont dit non", a-t-il prévenu. Il a donc plaidé pour "un traité simplifié avec peu d'articles" qui reprendrait les "institutions qui ont fait consensus", comme une présidence stable de l'UE ou une extension du domaine de la majorité qualifiée, à l'immigration notamment. Nicolas Sarkozy est également favorable au développement des "coopérations renforcées".
Il s'agirait de faire un traité de Nice, mais un traité de Nice plus efficace pour débloquer la situation en Europe", a-t-il résumé. "Aujourd'hui, on voit qu'il y a un consensus qui se forme autour de cette idée", a confirmé M. Barroso. "Pour nous, l'essentiel, c'est de renforcer la capacité d'agir de l'Europe", a-t-il souligné. "Nous ne sommes pas en train de négocier un traité idéal" mais "un traité qui puisse être ratifié et signé par tous les Etats membres", a-t-il rappelé.
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