Le Parti socialiste a officiellement lancé la contre-offensive en Languedoc-Roussillon en investissant mardi Helène Mandroux pour s'opposer à Georges Frêche lors des élections régionales de mars prochain. Ce dernier a assuré que la polémique déclenchée par ses propos sur Laurent Fabius, dont il trouve la "tronche pas catholique", l'avait renforcé.
"Dans la région, plus on nous pourchasse, plus on nous victimise, plus on gagne des voix", s'est-il réjoui lors d'une conférence de presse à Montpellier. "Martine Aubry veut un bras de fer, elle va le perdre", a-t-il prédit une fois la décision du PS annoncée à Paris.
Martine Aubry a appelé les militants socialistes locaux qui font toujours bloc derrière Georges Frêche à "leurs convictions et leurs responsabilités". "Il n'y aura qu'une seule liste soutenue par le Parti socialiste dans le Languedoc-Roussillon. Il n'y aura pas deux listes avec des socialistes", a-t-elle dit à la presse après une réunion du bureau national du PS, l'exécutif interne du parti.
La décision d'investir la maire de Montpellier Hélène Mandroux a été prise par 40 voix pour, cinq contre - notamment les représentants du PS régional et l'ancien président de SOS Racisme Malek Boutih qui a dénoncé des manoeuvres d'appareil. Cinq membres du bureau national se sont abstenus, parmi lesquels plusieurs anciens proches de l'ancienne candidate présidentielle Ségolène Royal, comme Vincent Peillon. |