Jacques Chirac a appelé à une révolution des mentalités afin d'intégrer la "diversité" française dans l'administration, les entreprises, l'audiovisuel, mais aussi le monde politique au terme d'une journée de consultations destinées à apporter des solutions à la crise des banlieues.
"C'est une mobilisation des coeurs et des esprits. La lutte contre les discriminations, c'est une nécessité nationale qui doit s'imposer à tous, et notamment à l'Etat, en particulier à la Fonction publique, aux hommes politiques, à l'occasion des élections législatives, municipales, régionales. Et là il y a encore un immense effort à faire", a-t-il souligné.
Parcontre, le Président rejette l'idée de quotas prônée par Nicolas Sarkozy au nom de la "discrimination positive": "Le quota est un système qui a pour résultat de montrer du doigt celui qui en bénéficie et d'être difficilement explicable à celui qui en est exclu", a estimé le chef de l'Etat. "A ce titre, c'est un système qui n'est pas du tout conforme aux principes républicains", a-t-il jugé.
Critiqué pour son silence et son attentisme au plus fort de la crise des banlieues, le chef de l'Etat affiche depuis lundi sa volonté de passer à l'action. Il devrait rencontrer prochainement des responsables familiaux et éducatifs pour tenter de cerner tous les aspects du problème.
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