Nicolas Sarkozy a été définitivement libéré lundi de l'affaire Bettencourt, en bénéficiant d'un non-lieu, alors qu'il était mis en examen depuis mars pour abus de faiblesse. Son ex-ministre et trésorier de campagne Eric Woerth, est renvoyé devant le tribunal correctionnel, ainsi que neuf autres personnes. Les juges Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël avaient mis en examen Nicolas Sarkozy le 21 mars, sous le soupçon d'avoir profité de la faiblesse psychique de Liliane Bettencourt, pour se faire remettre de l'argent destiné à financer sa campagne électorale de 2007. Dans leur ordonnance de 267 pages, les juges affirment que l'ex-président "avait connaissance de l'état de vulnérabilité particulièrement apparent de Mme Bettencourt", qu'il est bien allé "deux fois" et non une au domicile des milliardaires, dont la deuxième pour "obtenir un soutien financier" de l'héritière de l'Oréal. Ce qui sauve l'ex-président est qu'ils ne peuvent établir "un lien direct" entre ce qu'ils estiment être "le comportement abusif de Nicolas Sarkozy" vis-à-vis de la vieille dame, et la remontée de 400.000 euros en liquide opérée depuis les comptes Bettencourt en Suisse le 26 avril 2007 par Patrice de Maistre, l'ancien homme de confiance des milliardaires, qui avait rapatrié des fonds de la même manière antérieurement à la visite supposée du 24 février. |