Au cinquième jour du procès du Carlton, DSK a fait son apparition à la barre où il a assuré qu'il ne connaissait pas le statut de ses partenaires."C'est un personnage d'une telle intensité, d'un niveau intellectuel si supérieur au mien que lorsqu'on m'a dit que j'allais déjeuner avec Dominique Strauss-Kahn, je n'y ai pas cru." Les déclarations à la barre de Jean-Christophe Lagarde, commissaire et chef de la Sûreté du Nord à l'époque des faits, résument l'admiration collective de certains prévenus qui comparaissent au procès du Carlton au côté de celui qui fut, comme il a été dit à l'audience, "l'un des personnages les plus puissants au monde".
Tour à tour entendus dans ce procès pour proxénétisme aggravé, les courtisans de l'homme politique ont décrit leurs liens avec celui qui était le "principal bénéficiaire" d'un réseau de prostitution "entièrement voué à son plaisir", en fonction de son agenda, qu'il soit à Paris, Lille, Bruxelles ou Washington, selon les termes de l'instruction.
Mounia, prostituée a longuement déposé :"À ce moment-là, vous êtes consentante ?" l'interroge le président Bernard Lemaire. "Oui, même si après j'ai montré quelques réticences. Pas de vive voix, mais par des gestes. Je n'acceptais pas cette pratique, je ne l'ai pas dit oralement mais je pleurais beaucoup. Il n'a pas arrêté. Ce qui m'a marqué c'est son sourire, qu'il a gardé du début à la fin. C'était pas de la violence, c'était un rapport de force, c'était brutal parce qu'il ne s'est pas arrêté. Je n'ai pas osé lui dire d'arrêter, j'avais peur de ne pas repartir avec l'argent."
L'ancien patron du FMI a déclaré : "Quant à leur statut de prostituées ?" "Moi, je ne le savais pas. J'ai en horreur la pratique sexuelle avec des prostituées et sachez, monsieur le président, que dans la relation sexuelle, ce que j'aime, ce que j'apprécie, ce qui me plaît, c'est la fête.
|