Après des semaines de campagne feutrée entre les deux principaux prétendants à la succession de Martine Aubry au PS, la tension est montée d'un cran. Le duel entre le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis et le numéro 2 du PS Harlem Désir aura finalement bien lieu.
Ces derniers jours, plusieurs dirigeants du PS ont choisi leur candidat. Le maire de Paris Bertrand Delanoë et l'ex-garde des Sceaux Élisabeth Guigou ont vanté les qualités d'Harlem Désir, un «européen convaincu». De son côté, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, n'a de cesse de vanter les «talents» de Jean-Christophe Cambadélis, «l'artisan de la gauche plurielle» et le plus «capé» pour mener le PS par temps troublé.
Les proches de Cambadélis font valoir que le député de Paris dispose de solides soutiens, «de Laurent Fabius à Gérard Collomb, en passant par les deux présidents de groupe à l'Assemblée et au Sénat». De son côté, Désir tente de se présenter comme le candidat de la base et des militants, alors que Cambadélis souffre d'une image d'«apparatchik».
Le numéro 2 du PS a jeté un pavé dans la mare lundi en souhaitant que les candidats à la succession d'Aubry puissent être départagés par un «vote ouvert» des militants. Pourtant, c'est Martine Aubry qui doit dire avant le 12 septembre qui, de Cambadélis ou Désir, la remplacera à la tête du parti.
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