François Fillon à contredit son ministre de l'écologie en annonçant que le gouvernement n'envisageait pas dans l'immédiat l'extension du bonus-malus à des produits autres que l'automobile. Jean-Louis Borloo, tentait d'obtenir de Matignon des arbitrages en faveur de taxes 'vertes' jugées déconcertantes pour l'opinion et irritantes pour la majorité.
Il n'y a pas d'arbitrage, il n'y a pas de taxe nouvelle", a dit le chef du gouvernement devant des journalistes dans l'avion qui le menait à Rome, pour l'université d'été du Parti populaire européen. "Il n'y a pas de liste. Il n'y a pas de taxe pique-nique", a-t-il souligné, récusant sèchement Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet.
"Il y a eu un peu de précipitation dans la communication. Ce n'est pas très responsable. Je pense que ça va s'arrêter", a-t-il affirmé. Il a précisé s'être entretenu à ce sujet jeudi matin avec Nicolas Sarkozy, qui, selon le Premier ministre, devrait recevoir vendredi Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet pour ce qui s'annonce comme un recadrage.
Le principe du bonus-malus consiste à taxer les produits néfastes à l'environnement et à accorder des primes à l'achat des produits plus "vertueux". Jean-Louis Borloo souhaite l'étendre à de nouvelles familles de produits comme les téléviseurs, les lave-linge et les réfrigérateurs. Quant à la taxe "pique-nique" sur les produits jetables "par destination", comme la vaisselle jetable, il vise sa mise en oeuvre pour inciter les industriels à fabriquer des produits recyclables.
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