Une rencontre avec le maire, Benoît Payan, une visite du chantier de la nouvelle prison des Baumettes qui verra le jour en 2025, un crochet par le siège de la police pour rencontrer les responsables de la Police Judiciaire, une rencontre avec des mères dont des enfants ont été assassinés dans des règlements de compte liés au trafic de drogue, une autre avec des associations d'un quartier qui a empêché l'installation d'un point de deal, des échanges avec les élus et, pour finir, un « grand débat » avec des habitants des quartiers nord au gymnase de la Busserine au cours duquel toutes les difficultés sont remontées…
Sous une chaleur de plomb et placée sous haute surveillance policière, la première journée de la visite de trois jours d'Emmanuel Macron à Marseille a été dense. Elle a d'abord permis au chef de l'Etat de dérouler ses priorités sur le thème de la sécurité, presque deux ans après le lancement du plan « Marseille en grand » . Elle lui a aussi permis de mesurer l'ampleur du chantier encore devant lui dans ce qu'il présente comme sa ville de coeur et son « laboratoire ». « Une bonne partie des choses qu'on lance ici a vocation à être nationalisée », a rappelé Emmanuel Macron à la presse en faisant référence aux expérimentations sur l'école ou sur la question du logement.
Accompagné de plusieurs ministres, comme Gérald Darmanin (Intérieur), Eric Dupond-Moretti (Justice) ou Clément Beaune (Transports), Emmanuel Macron a aussi multiplié les bains de foule tout au long de ses étapes, parfois orchestrés par des députés de la majorité, et toujours bienveillants. Les quelques timides casserolades et « Macron démission » scandés par des manifestants ont été maintenus à distance et vite évacués.
On ne se refait pas. Emmanuel Macron est resté fidèle à lui-même et n'a pas échappé à la petite phrase déclenchant une polémique. « Vous n'allez pas me faire croire que, s'il cherche vraiment du boulot à Marseille, et qu'il est prêt à prendre un boulot de serveur, qu'il n'y a pas de boulot de serveur. Moi je vous promets : je fais le tour du Vieux port ce soir avec vous, je suis sûr qu'il y a 10 offres d'emploi », a-t-il dit à une femme dont le fils peine à trouver du travail.
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