"C'est le président de la République qui a tué la majorité présidentielle. Il a décidé de la dissoudre, très bien, on passe à autre chose, et autre chose ne peut pas être la même chose qu'avant. Donc c'est créer une nouvelle majorité parlementaire qui fonctionnera sur des bases différentes", a déclaré Édouard Philippe .
En jouant ses propres cartes, Édouard Philippe crispe ses alliés de la majorité, à commencer par le MoDem de François Bayrou. "Quand on a des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis. Je suis gênée et choquée de voir qu'Édouard Philippe, aujourd'hui, renie ce qu'il a fait avec nous", s'agace Aude Luquet, candidate (MoDem) aux élections législatives.
Loyale donc, mais comme elle, beaucoup choisissent quand même de ne pas trop mettre en avant Emmanuel Macron, vu par certains comme un repoussoir. Ce vendredi matin, le ministre de la Justice est interpellé sur les phrases passées du président, jugées arrogantes. Dans ce contexte, le Premier ministre préfère faire campagne sur son nom propre et rester loin des polémiques. Sur les propos d'Édouard Philippe, il botte en touche. "Moi, je n'ai jamais été dans le commentaire. Je ne veux pas être dans le commentaire du commentaire", lance Gabriel Attal. Le meilleur moyen de ne fâcher personne.
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