Fermer éventuellement les écoles s’il fait vraiment trop chaud dans les classes, gérer les épreuves orales du bac, mais pas de vacances d’été anticipées : Élisabeth Borne a appelé dimanche 29 juin 2025 au « pragmatisme » et à la « souplesse » pour permettre au système éducatif de passer l’épreuve de la canicule. « Pour l’accueil des élèves, notamment dans la maternelle et dans le primaire, il est essentiel qu’il y ait une bonne coordination […] entre le rectorat, les maires et les préfets pour décider par exemple, de permettre aux parents qui le peuvent de garder les élèves des enfants à la maison ou, le cas échéant, d’une fermeture administrative d’école », a indiqué dimanche soir la ministre de l’Éducation nationale à l’issue d’une réunion interministérielle sur la canicule, au ministère de l’Intérieur. En le cas d’une fermeture, « il est impératif d’organiser des solutions alternatives d’accueil », a-t-elle indiqué.
Mais « on doit être pragmatique, prendre des décisions au cas par cas dans chaque territoire », avait-elle souligné plus tôt dans la journée sur France 3. « Quand on a des écoles qui sont bien isolées naturellement, elles peuvent accueillir les élèves », avait-elle souligné, en écartant l’idée d’une anticipation générale des vacances scolaires. À ce stade, 200 écoles publiques font l’objet d’une fermeture partielle ou totale en France lors des prochains jours, sur un total d’environ 45.000 dans le pays.
La ministre a adressé une petite pique au maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis. Sa municipalité a annoncé la fermeture lundi après-midi et mardi après-midi de toutes les écoles de la ville, où l’on attend des maximales de 37 et 38 °C jusqu’en milieu de semaine. Des décisions ont pu être « prises peut-être de façon unilatérale quelque part », a estimé Élisabeth Borne. « On peut s’étonner de la situation à Tours […] peut-être qu’il (le maire) a voulu passer un message politique sur le dérèglement climatique. En tout cas, on va s’assurer qu’il y a bien des accueils qui sont prévus pour les familles qui en ont besoin. »
S’agissant des oraux du bac – français pour les élèves de première, grand oral pour les élèves de terminale –, la ministre a appelé à faire preuve de « souplesse » dans le déroulement des épreuves. « La règle c’est de faire preuve de souplesse à la fois vis-à-vis des personnels, des correcteurs et des élèves » par exemple en « permettre d’adapter l’heure de passage pour un élève qui a une situation de fragilité ».
Selon les consignes rappelées dimanche par le ministère, les établissements scolaires doivent « adapter leur organisation et l’utilisation des lieux en fonction de l’exposition au soleil ». « Des aménagements spécifiques du fonctionnement des écoles et établissements scolaires pourront être mis en place en concertation avec les collectivités locales », indique également le ministère.
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